Armistice

11/11/1918 - 11/11/2008 : 90è anniversaire de l'Armistice 14-18.

Le JMO du 409è RI indique à la date du 11 novembre :

Le 409, continuant son mouvement vers l'arrière vient cantonner au Kavalier Lager, au Blockaus Lager, au Sud de St Rémy le Petit [Ardennes].
En route il apprend que par ordre du Maréchal FOCH, les hostilités cessent sur tout le front à partir de 11 heures : Armistice.
Pertes : Néant.

---

Pierre DAUZET - Gloria - Histoire illustrée de la Guerre 1914-1918 - Bibliothèque du Ministère de l'économie.

L'armistice est signé à Rethondes

(11 novembre 1918, 5 heures du matin)
A 9 heures du matin, ce 8 novembre, en forêt de Laigue, près de Rethondes, le Maréchal FOCH, dasn son train, recevait les plénipotentiaires ; il était assisté de l'amiral anglais WEMYSS et du général WEYGAND. Après vérification des pouvoirs, ERZBERGER demanda communication des conditions. Le maréchal FOCH leur lut alors les clauses de l'armistice, refusa la suspension d'armes immédiate demandée et donna 72 heures pour répondre, soit jusqu'au lundi 11 novembre à 11 heures. Les parlementaires, après délibération, sollicitèrent l'autorisation d'envoyer un courrier à Spa. Ce courrier, l'officier VON HELDORFF ayant éprouvé quelques difficultés, le 9 au matin, pour passer les lignes, n'arriva à Spa que dans la matinée du 10. L'Empereur et HINDENBURG prirent connaissance du texte et le communiquèrent au gouvernement de Berlin. La lecture fut faite au palais du chancelier.

" Le 10 novembre, a raconté plus tard FEHRENBACH, j'étais avec EBERT, SCHEIDERMANN et LANDSBERG. SCHOLTZ lut les conditions d'armistice. Un télégramme d'HINDENBURG demandait l'acceptation immédiate : il ne pouvait tenir ses troupes, elles lui échappaient ! S'il n'y avait pas d'armistice, il serait forcé de capituler avec l'armée entière. EBERT demanda :

" Qui est-ce qui se prononce contre l'armistice ? "

Il y eut un silence terrible ! Et je veux espérer que jamais plus je retrouverai un instant aussi tragique. "

Le jour même à 21 heures, un radio avait lancé :
" Le gouvernement allemand accepte les conditions qui ont été posées le 8 novembre. " Signé le Chancelier de l'Empire.
Dans la nuit du 10 au 11, le courrier ayant regagné les lignes et la forêt de Laigue, une nouvelle entrevue eut lieu entre FOCH et la délégation allemande ; après discussion, l'armistice fut signé à 5 heures du matin. Reconduits en train spécial à Tergnier, les plénipotentiaires regagnèrent Spa en automobile, cependant que FOCH portait le glorieux texte signé à CLÉMENCEAU.