Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog du 409e RI
Archives
2 décembre 2008

Caporal BEAUCHET-FILLLEAU - Correspondance

Extrait de correspondances du Caporal BEAUCHET-FILLEAU à ses parents
(source Livre d'or du Collège St Joseph de Poitiers)

09/05/1915:
Contrairement à ce que je croyais, nous ne sommes pas encore allés au feu, mais cela ne va pas tarder. Aussi je vous avertis bine de ne pas faire attention à tous les bruits qui peuvent courir. Ainsi à Chinon des personnes ont reçu des lettres leur disant que les 1ère et 2è Cies du 409 avaient été anéanties, et on a pas encore vu les boches.

18/06/1915 :
Nous partons demain soir pour les tranchées, et cette fois je crois bien que c'est pour de bon. Je ne sais si le secteur où nous allons est aussi tranquille que celui que nous quittons, mais s'il lui ressemble on ne fera pas grand bruit. Il est vrai que c'est bien notre tour, depuis le temps qu'on est là, alors que les vieux sont au front depuis longtemps.
D'ailleurs dans les tranchées il n'y a guère de dangers, on est bien protégé, aussi il est inutile de vous inquiéter à mon sujet. Je tâcherai de vous écrire le plus souvent possible, mais ma correspondance pourra aussi vous arriver plus irrégulièrement.

22/06/1915 :
Je ne vais pas écrire bien longuement car depuis hier soir nous sommes en premières lignes et pour commencer je suis allé au poste d'écoute. Je n'ai pas trouvé ça aussi terrible qu'on le dit.

08/08/1915 :
Hier je suis allé en patrouille pour  protéger les travailleurs et nous avons rencontré une patrouille boche. Il n'y a pas eu de dégâts, ni d'un côté ni de l'autre, car après la fusillade nous sommes allés voir il n'y avait aucune trace de sang ni rien.

18/10/1915 :
L'endroit où nous sommes paraît assez souvent dans les communiqués, mais il ne faut pas croire pour cela que nous vivions dans une bataille continuelle. Au fond il n'y a guère plus de danger où nous sommes qu'ailleurs. A ma section il n'y a que 2 blessés et tous les deux l'ont été hier. J'en ai même soigné un avec mon paquet de pansement et ni l'un ni l'autre ne sont gravement atteints. J'ai toujours l'insigne du Sacré Coeur que vous m'avez envoyé. Il y en a de reste beaucoup qui en ont.

22/10/1915 :
Il est inutile de vous inquiéter pour moi car, où nous sommes, il n'y a guère d'action d'éclat à faire, nous ne bougeons pas des tranchées. Pour le reste, soyez tranquilles ; je saurai faire mon devoir, ne vous inquiétez pas.

24/10/1915 :
Je suis tout seul au cantonnement. Ce matin, en effet, nous avons eu repos dont j'ai profité pour aller à la Messe.

05/02/1916 :
Nous n'avons pas été attaqués comme vous le croyez. C'est dans un autre secteur que cela a eu lieu. Ici nous avons été simplement bien arrosés tous ces jours par les torpilles et les obus ; il est vrai qu'on le leur rendait bien avec usure, s'il faut en croire les dires d'un Boche qui s'est rendu il y a 2 nuits à la compagnie qui est à côté de nous.

05/03/1916 :
Vous ne devez pas recevoir toutes mes lettres mais j'espère que maintenant cela ira mieux. Il est inutile de vous inquiéter ; l'endroit où nous sommes n'est en somme pas terrible, et il y a des endroits où ça barde davantage. (le 409è est à Verdun...)

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Le blog du 409e RI
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 141 082
Publicité