Le calme avant la tempête

Après les durs combats d'octobre 1916 dans la Somme, le 409è connaît une période de repos et le 25 décembre se dirige vers les Vosges. Il cantonne à Toul dans les casernes Lamarche, Rey, Perrin-Brichambeau et Touvenot.
Ensuite direction Bouxières aux Dames.
Cantonnement à proximité  de Nomény, au bord de la Seille à Clémery sur Seille.
Nomény offre le triste spectacle d'une ville incendiée en 1914 : tout n'est que ruines et abandon.

" Les boyaux et certaines tranchées courent dans les ruines, au milieu des tombes des civils enterrés à tout hasard, dans les jardins, là où les balles ennemies les ont tués [...] "

Le secteur est si calme " et si paisible qu'il nous souvient de la chevauchée d'un de nos officiers, grimpé sur un grand diable de mulet qui ne s'arrêta dans sa course folle que devant le flot limoneux du ruisseau [la Seille], en accompagnant son exploit de braiments déchirants qui n'eurent pour effet que de provoquer chez les Boches l'explosion...d'éclats de rire sonores. "

Extraits d' Avec le 409è RI - histoire vécue par les Poilus "

Après 15 jours de régime calme, le 409è est relevé par le 37è RI.
Retour vers les manoeuvres, les travaux téléphoniques, les corvées.
Au printemps, le 409è se trouve en Meurthe et Moselle sur le plateau d'Amance, dans la forêt de Champenoux (à proximité de l'actuelle nécropole nationale).

Le camp de l'Arboretum et la station de la Bouzule laisseront des souvenirs agréables.

Puis arrive l'ordre d'embarquer à Lunéville et à Blainville. Nous sommes alors au printemps 1917...