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Le blog du 409e RI
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18 août 2009

L'année 1916 au 409è (6)

Je vous propose de reprendre la lecture de la petite histoire du 409è RI, racontée par le Général VALTAT.
Après Verdun et Quennevières, c'est la Somme déjà évoquée (voir dans les catégories du blog 05 - La Somme).

III – LE REGIMENT DANS LA BATAILLE DE LA SOMME

1°La situation générale à l’arrivée du 409

Au début de juillet 1916, Verdun avait usé 65 divisions françaises. Habilement récupérées et promptement reconstituées, elles fournirent la nouvelle masse nécessaire pour entretenir la bataille de Verdun et constituer le groupement qui devra attaquer sur la Somme. Les Britanniques, eux, n’avaient incorporé leurs recrues du service obligatoire qu’en mai 1916 ; leur instruction fut hâtive et incomplète.
Toutefois, à cette époque, la pression allemande sur Verdun se relâchait, à cause des pertes subies et de l’obligation de soutenir les Autrichiens, durement malmenés par les Russes de BROUSSILOFF, faiblement armés, mais ardents.
La bataille de la Somme verra donc s’affronter des troupes jeunes (Britanniques) ou éprouvées, mais bien aguerries (Français), et des corps résistants quoique usés (Allemands).
Les grands projets du début de l’année se sont amenuisés chez les Alliés. Au lieu d’attaquer avec les 60 divisions prévues, sur un front de 70 kilomètres, on se contentera d’essayer de rompre les positions allemandes sur une largeur de 25 kilomètres, de part et d’autre de la Somme, avec seulement 45 divisions.
Les Allemands seront encore en mesure de nous opposer leurs 31 divisions disponibles. Le déséquilibre n’est pas considérable, et nous ne percerons pas, malgré toutes les vaillances déployées.
Cependant, c’est là que l’Armée française prendra conscience de sa force et de sa maîtrise dans l’attaque. Elle a maintenant 3 compagnies de mitrailleuses par régiment, des fusils-mitrailleurs un peu frustes, mais qui ont le mérite d’exister, l’excellent tromblon V.B. l’une des inventions les plus élégantes de la guerre ; son artillerie lourde est moderne et largement constituée ; l’aviation de chasse s’affirme au combat.
Avant notre arrivée, la première position allemande avait été enlevée d’un seul élan le 1er juillet 1916. Le village de Soyécourt, lui, à l’aile droite de l’attaque, n’a été conquis que le 20 juillet ; et c’est de ses environs que nous partirons pour percer la deuxième position.
Comme on le voit, l’affaire piétine devant l’arrivée des réserves allemandes, toujours amenées de justesse.
Faut-il continuer ? Oui, décide JOFFRE, et on le lui reprochera ; mais il sait les Allemands à la merci d’un engagement, et c’est bien l’opinion de LÜDENDORFF. En effet, la Roumanie vient de leur déclarer la guerre ; BROUSSILOFF a capturé plus de 400.000 Autrichiens ; les Italiens progressent sur les Alpes.
Les attaques vont donc reprendre, pour un suprême effort, estimé décisif. Le 409 est engagé à l’aile droite de l’offensive.

Extrait de La petite histoire du 409è par le Général VALTAT in L'Entraide, bulletin de l'Association des Anciens du 409è.

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