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Le blog du 409e RI
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9 décembre 2009

La 120è DI à Verdun

Nous sommes en février 1916 : la division est au repos et à l'instruction dans la région de Montdidier. Les Allemands viennent de déclencher une formidable attaque sur Verdun.

La division est embarquée hâtivement à destination de Sainte-Menehould, d'où, sans arrêt, elle monte vers la citadelle ; elle monte au milieu du flot d'hommes, de canons, qui se hâtent par toutes les routes, par tous les chemins, par tous les sentiers, et s'engage dans la nuit du 1er au 2 mars : la brigade MORDACQ, sur le front
d'Eix à Damloup, la brigade NAULIN sur le front du fort et du village de Vaux. Pas de tranchées, pas de boyaux, pas d'abris, pour nous soutenir, les seuls 75. Les Allemands ont amené leurs canons lourds, un nombre considérable de 210,  des 305, des 380, et comme là-bas, vers la gauche, vers Douaumont, s'abat sur Vaux, sur Damloup et sur Eix, une avalanche de projectiles, qui dépasse tout ce qu'on avait vu jusqu'alors.
Les gaz toxiques infestent tous les bois et tous les ravins ; tous les chemins sont battus, toutes les lignes téléphoniques coupées. La soupe n'arrive que rarement, les cuisines roulantes gisent dans les fossés des routes. Après une longue semaine de bombardements incessants, qui ont causé de lourdes pertes, dont le commandant GUILLEMIN du 408è, à l'aube du 8 mars l'attaque allemande commence.
Le 409è, écrasé par les minenwerfers, perd l'ouvrage d'Hardaumont ; le bataillon DE LATTRE contre-attaque, entraîné par son chef dont la haute silhouette, la barbe blanche et le regard clair sont légendaires et qui se fait tuer héroïquement à la tête de ses hommes ; il arrête l'ennemi à la hauteur de l'église de Vaux. Mais le 409è a subi de lourdes pertes, la liaison est perdue à droite. Dans la nuit du 8 au 9, le bataillon COMBRAQUE du 408è traverse les barrages, achève de dégager le village de Vaux et rétablit la liaison.
Le 9, les Allemands montent à l'assaut du fort ; leurs colonnes d'escouades par un se suivent et se poussent sans arrêt ; sûrs de la victoire, ils lancent le célèbre communiqué :

" Grand succès, prise du fort de Vaux. "

Gatel

Mais le 408è repousse tous les assauts. Le Lieutenant-colonel GATEL et le commandant D'OULLENBOURG ont été blessés, le commandant DUMAS charge à la baïonnette devant son bataillon, le commandant RAYNAL du 71è RIT qui commande le fort est tué sur les parapets. Le bataillon BELLECULEE du 38è et le bataillon CHANEZ du 86è arrivent à la rescousse et, le 10 mars, comme le 9, le Boche a menti ; pas un de ses hommes n'est parvenu sur les glacis.
Sur le front de la 49è brigade, les avants-postes ont été repoussés des bois du Grand et Petit Feuille, mais les gros tiennent solidement Damloup, la Fievrerie et Eix.

La 120è division, sanglante, épuisée, mais inébranlable, s'était couverte de gloire. Ce séjour sur le front de Verdun restera légendaire par les actes individuels d'héroïsme qui s'y sont multipliés. On donnait alors peu de récompenses collectives. Le 408è eût mérité d'être cité.

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