Vaux vus par les Allemands du 19 RIR (2)
Le 6 mars, le 19è a pris son dispositif d’attaque. Le 3è bataillon, le plus mordant, est en première ligne ; les deux autres en réserve.
LANGSDORFF sait confidentiellement que la préparation d’artillerie doit commencer le lendemain à 12 heures. Le temps presse et il décide d’enlever la Tête de Pipe de nuit, le 7, à 3h 30. Deux pelotons s’engageront en terrain libre pour assaillir par les ailes la position française pendant qu’un autre peloton fixera les défenseurs en engageant un combat rapproché dans les boyaux.
L’affaire, menée rondement, réussit ; mais elle fut chaude. Le nombre des cadavres en témoignait. 31 Français furent capturés et parmi eux, beaucoup de blessés. Les pertes allemandes furent très sérieuses. Le Chef de bataillon, lui-même, qui suivait l’action au plus près, tomba grièvement blessé.
L’infanterie française, décidément indomptable, reprit la Tête de Pipe à l’aube. Il ne restait alors qu’une ressource : profiter de la préparation d’artillerie pour arracher cette position capitale. L’attaque vient d’être annoncée pour le 8 mars, à 13h30 ; il suffira de lever partiellement les tirs à 10 heures pour régler ce cas préliminaire.
Les batteries commencèrent leur effroyable œuvre de destruction le 7, à 13 heures, puissamment aidées par une observation aérienne quasi permanente. Au cours de l’après-midi leurs feux devaient écraser les tranchées françaises, le village et les abris extérieurs du Fort de Vaux.
A suivre
Merci à la famille de René LÉPICIER-GARNIER qui a bien voulu me communiquer une copie de ses archives.