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Le blog du 409e RI
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4 novembre 2012

Récits des combats au village de Vaux - J. Borgoltz (1)

Lors d'un précédent message j'avais évoqué le Lieutenant Jacques BORGOLTZ, passé du Génie à l'aéronautique et indiqué qu'un correspondant que je remercie à nouveau m'avait communiqué divers documents concernant cet offcier.

Parmi ces pièces, il y a un récit des combats de Vaux devant Damloup début mars 1916 intitulé :

Récit des combats au village de Vaux, par le Sous-lieutenant du Génie BORGOLTZ, lors de l'attaque allemande effectuée contre VERDUN en mars 1916

Ce récit semble avoir été écrit à l'attention de son père, J. BORGOLTZ indiquant que le Colonel NAULIN le connaît, en voici un premier extrait :

Le 29 février [1916] au soir nous arrivions à la caserne BEVAUD près de VERDUN.

Le 1er mars, dans l'après-midi, reconnaissance à cheval de travaux de 2è ligne à exécuter d'urgence du côté du Fort St-Michel etc. Alors nous fîmes connaissance dans le vallon qui descend du fort St-Michel vers Fleury de ce qu'est un terrain battu par l'artillerie : des hectares complètement retournés, et, au milieu de ce chaos, des lignes de 75 à découvert au-dessus desquelles planait un avion boche à 800 m à peu près.
Rentrée un peu mouvementée à cause des obus par des chemins où les chevaux en ont jusqu'aux genoux.
Le soir contre-ordre. Nous relevons une compagnie du Génie dont un peloton est à Vaux devant Damloup.
Le commandement de ce peloton m'échoit vu que le capitaine n'est par revenu de permission.

Le 2 [mars 1916] au matin, nous partons prendre les consignes. Arrivée sans encombre au siège de la compagnie (Fontaines de Tavannes).
Je pars pour Vaux avec un agent de liaison.
Obligé de rebrousser chemin à cause d'un tir de barrage sur le plateau du Fort de Vaux ; puis passé en rampant, atteint la route de Fleury à Vaux, suivi par bonds cette route, puis longé les maisons de Vaux, enfin arrivé.

Bombardement toute la journée. A 5h30 attaque des Boches qui dévalent des pentes et se couchent le long de la voie ferrée à 400 m à l'Est de la gare. Ils avancent par demi-section, les hommes en tirailleurs à un pas. Les hommes sont couchés et font le bond de 50 m l'un après l'autre.

Cette attaque poussée avec mollesse échoue, surtout que le 75 se met de la partie. Je reviens aux Fontaines de Tavannes où je trouve mon peloton.
Fait la relève sans incident, finie à 3 h du matin.

A suivre

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