Prise de creute, permission et exercices
705 – Samedi 8
Réveil à 3h30. Prise de la creute d’Etavigny mais avec les bataillons. La Cie fait l’ennemi. L’attaque est faite d’une façon stupide : personne n’y comprend rien ; en réalité, tous les assaillants seraient fauchés. Nous faisons une grand halte et nous rentrons à 3 h par la pleine chaleur : beaucoup de fatigue.
706 – Dimanche 9
Ce matin revue et remise de décorations jusqu à 10 heures ; brouillard. Dans l’après-midi, je me repose. A 4 h ½ on me donne ma permission que je croyais même pas partie à la signature. A 9 h ½ je pars à pied pour Meaux : la route me paraît longue mais je me sens des ailes.
707 – Lundi 10
J’arrive à 1 h ½ à Meaux et je sommeille dans la gare en attendant le train qui est à 4 h 15. A 6 h, je suis à Paris, vais faire une commission au Grand Hôtel, rue Scribe et passe par N. D. des Victoires pour me rendre à Orsay. J’arrive à Tours à midi ½. Dans l’après-midi, je vais voir CHASTAU et je sors aussi après dîner.
708 – Mardi 11
Je vais ce matin à St Avertin et je vais voir Grand-Mère dans la soirée. Puis je me couche de bonne heure.
709 – Mercredi 12
Parti à 2 h de Tours, j’arrive à May à midi : l’après-midi, triage de cartouches et nettoyage de pièces. Il fait un temps couvert.
710 – Jeudi 13
Nous allons lancer des grenades à Vernelles par du brouillard. Ce soir, théorie à côté de la ferme dans le champ : on s’y barbe copieusement. Le soleil est très chaud.
711 – Vendredi 14
Il devait y avoir marche et je me lève à 4 h mais, comme il pleut, cette marche est suspendue. Dans la matinée, le capitaine réunit les chefs de section au bureau pour leur parler du tir indirect. Le temps s’étant mis au beau, nous partons à 11h50. On commence à manœuvrer dans les champs, puis après Vincy, Acy et Rosoy, on passe dans les champs cultivés : cela est dégoûtant de voir tout piétiné et écrasé. Avant d’arriver, nous attrapons une bonne suée.
A suivre...
Avec l'aimable autorisation de son petit-fils - Merci de ne pas reproduire sans autorisation