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25 septembre 2016

Patrouilles et coups de main

Mai 1918

940 Mercredi 1er

Ce matin, il fait un léger brouillard qui commence à se dissiper lorsque je descends. On attend DESCARPENTRIES et les Américains jusque vers midi. L'artillerie se met à donner du côté du Violu ; c'est sans doute le coup de main. Toute l'après midi, la séance continue et ne se calme que vers 6h1/2. Il continue à tomber des obus sur Croix-le-Prêtre. J'hérite d'un homme chien qui se met en position, mais dont l'animal a surtout l'air préoccupé de dormir.

941 Jeudi 2

Le temps est incertain. Il paraît que le coup de main de la Vosgienne n'a rien donné, comme d'habitude ! Dans l'après midi, je remonte de bonne heure.

942 Vendredi 3

Il paraît que je dois faire une patrouille ce soir aussi je m'apprête à rester à Wissembach.  Le temps est beau. Nous partons à 8h1/2 par la route de Ste Marie et nous passons d'abord par le Labyrinthe. Ensuite nous bifurquons à gauche. La patrouille se borne à reconnaître la ferme d'Aubrygoutte. Nous rentrons vers une heure.

943 Samedi 4

Je couche dans la chambre des sous-officiers et je me lève d'assez bonne heure. Dans l'après midi, nous montons à Bantzen avec les Américains. Ce soir, autre patrouille ; cette fois, nous allons plus loin et nous poussons jusqu'au premier réseau boche, composé de chevaux de frise et d'où l'on aperçoit une lumière sur la droite. On fait une brèche, puis l'on revient. En arrivant à Wissembach, vers 1h1/2, les mitrailleurs de Belfort entendant du bruit, tirent sur nous jusque dans le village même ; heureusement, personne n'est touché.

944 Dimanche 5

Les Américains nous quittent aujourd'hui. Il pleut toute la journée. Je me fais monter un lit dans la chambre laissée libre. A 8h1/2, je pars malgré la pluie. La nuit vient très vite et on n'y voit absolument rien. Je vais jusqu'aux deux fermes que je fouille sans rien trouver, de même qu'aux alentours et je rentre, toujours par la pluie. Il fait noir à ne pas se diriger.

945 Lundi 6

Le temps s'est remis au beau. Je me lève tard de mes draps et je me repose aussi l'après midi. On part à 8h1/2 pour tenter un coup de main. On arrive sans encombre jusqu'à la 1ère brèche ; on coupe tous les fils de fer et on parvient au ruisseau près de la ferme de Bellefosse. Ensuite, on remonte et la dernière brèche est très dure à faire. DESCARPENTRIES part en avant avec 4 poilus et je reste dans les genêts avec BROSSET et deux hommes. A un moment, les boches ont dû entendre du bruit car ils envoient deux fusées éclairantes qui tombent presque sur nous. Vers 3h1/2, DESCARPENTRIES revient, n'ayant absolument rien trouvé. Nous rentrons à Wissembach au petit jour.

946 Mardi 7

Je dors jusqu'à dix heures. J'ai une petite G.D.B [probablement gueule de bois]. Dans la salle à manger, je trouve AIRAULT avec qui on boit un verre de vin rouge qui manque de me faire debecter. Dans l'après midi, un orage monte et éclate à 7 heures. Vers 8 heures, au plus fort de la pluie, sur une note pour les Mitrailleurs, DESCARPENTRIES me renvoie au Chêna ; moi qui comptais bien me reposer dans un lit, cela a pour effet de m'exaspérer singulièrement. Je pars donc et j'arrive là-haut trempé et fatigué. Je me couche aussitôt. Vivement la relève, je commence à en avoir plein le dos d'en baver comme cela.

Avec l'aimable autorisation de son petit-fils - Merci de ne pas reproduire sans autorisation

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