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Le blog du 409e RI
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18 décembre 2016

En attendant la relève

979 Dimanche 9 juin 1918

Je couche dans le même trou que DESCARPENTRIES. A l'aube nous sommes réveillés par un barrage serré et on voit que notre bois est repéré. Dans la matinée, on déguste aussi ; vers 11 heures, nous allons manger au bataillon ; chacun emporte ses affaires. Il fait très chaud. Je rentre vers deux heures ce qui procure encore l'occasion de déguster un peu. Nous devons être relevés ce soir aussi ROBET va reconnaître le bivouac, mais, sur le coup de 6 heures, contre-ordre arrive, et nous restons là. Toujours des obus.

ROBET rentre vers les 9 heures, après un barrage soigné. Sans doute que les boches ont voulu sortir. Il fait froid et il commence à pleuvoir. Je me couche. Il paraît que le 174 doit venir nous doubler. C'est vraiment dégoûtant de n'être pas relevés, c'est toujours comme cela.

980 Lundi 10

Je me réveille souvent dans la nuit car je suis transi ; à part quelques obus il n'y a pas de barrage sérieux ce matin. A 7 heures, je me lève et je sors pour me réchauffer un peu. Je vais voir RENAULT. Il fait un temps incertain, des averses. Après déjeuner, on reçoit la visite de DELBREIL qui nous envoie des pionniers pour faire un P.C. Je dors un peu et j'écris. Il fait très froid.

981 Mardi 11

Dans le P.C. Il fait un peu moins froid mais on est guère à son aise. Ce matin, il y a un barrage qui nous fait lever mais, comme tout se calme bientôt, je me rendors jusqu'à huit heures. Dans notre coin, toute la journée est calme ; je dors encore pendant l'après midi. Le 174 monte sur la droite.

982 Mercredi 12

RENAULT vient me réveiller, puis la matinée se passe à faire notre toilette. On reçoit l'ordre de relève pour ce soir.

Dans l'après midi DESCARPENTRIES s'en va ; vers 3 heures, les boches se mettent à sonner le bois. ROBET vient me rejoindre. Un des derniers obus blesse BALDY dans le dos. La blessure a l'air peu profonde. La fin de la journée paraît longue. A la tombée de la nuit, l'artillerie passe une séance sérieuse au bois en croissant, la fumée en revient jusque vers nous.

983 Jeudi 13

Nous partons à 1 h 30, sans attendre le 1er bataillon qui nous relève ; il fait noir atrocement dans ce bois. A Villers le Vaste, on boit le jus et, par les Glandons et la ferme Heurtebise, on se dirige vers Chambardy où nous arrivons au jour. J'ai une petite chambre qui est plutôt moche. Je dors toute la matinée et, cet après midi, j'écris. On se refait. Je vais à Dhuisy avant le dîner.

984 Vendredi 14

M'étant installé un lit, je dors assez tard ; ROBET va à La Ferté sous Jouarre et je l'attends pour y partir également, mais, bernique, il ne revient qu'à 4 heures ; je l'ai mauvaise car je suis obligé de rester là.

985 Samedi 15

Je pars à 7 heures en bicyclette et je fais mes achats à La Ferté ; je me promène et je vais au bistrot avec CAILLAUX, puis je rentre en m'accrochant à un camion. ROBET monte une matinée récréative pour demain. Le capitaine KÜNTZMANN est nommé commandant et il arrose ses galons après le dîner ; tard dans la nuit, cela ne va pas et je suis malade.

Avec l'aimable autorisation de son petit-fils - Merci de ne pas reproduire sans autorisation

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