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Le blog du 409e RI
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22 janvier 2023

Triste 14 juillet

Si le 13 juillet est une journée calme, ce n'est pas le cas de la suivante.

Au cours d'un bombardement des premières lignes, un homme est tué, deux sont blessés et trois sont portés disparus.

Le soldat tué est Henri RAMBAUD, l'aumônier du 1er bataillon.

Rambaud1918

Les circonstances de ce décès sont relatées dans " Avec le 409e R. I. "

" Au petit jour du 14 juillet, dans un bombardement qui vise surtout la corne nord du Bois triangulaire et les communications avec le bois Sandral, plusieurs obus de gros calibre viennent écraser un misérable abri où reposaient le docteur HOFFMANN et l'abbé RAMBAUD, aumônier du 1er bataillon, qui est tué sous le coup. Cette perte est vivement ressentie par tous ceux qui ont connu et approché ce prêtre depuis Chinon juqu'à ces récentes journées. "

Ainsi que dans un autre ouvrage à la mémoire de l'abbé RAMBAUD par Maurice BRILLAUD, également aumônier au 409e RI :

" Un premier obus défonçait le layon à quelques pas de là, le réveilla avant quatre heures du matin.

[L'abbé RAMBAUD] était debout pour la relève de son compagnon quant la batterie entière arrosa la corne du bois. Dans un fracas épouvantable, un projectile de gros calibre, un 150, éclata sur le misérable trou, semant un inexprimable désordre.

On accourut dans la poussière et la fumée pour dégager, si la chose était possible, le médecin et le prêtre qui vivaient en si bonne intelligence en si bonne amitié.

L'abbé RAMBAULT (sic), étendu sur le docteur, écartait les bras comme pour le protéger, mais son horrible blessure à la tête était mortelle, et son sang coulait à flots sur le sol.

Pas un mouvement n'autorisa le plus léger espoir, mouvement qui fut cependant bien guetté par les témoins atterrés de cette scène rapide.

L'aumônier du 1er bataillon était mort à son poste, pour la France, en service commandé.

Je vis alors des chefs et des soldats s'approcher, pleurer l'ami de tous les jours, prendre dans leurs mains tremblantes, les mains de celui qui les prodiguait si largement tendues.

La triste nouvelle courut sur toute la ligne : jusqu'aux petits postes cette disparition fut commentée [...] "

 L'Abbé Henri RAMBAULT 1885-1918 - Maurice BRILLAUD

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