Marcel DRAPIER (1892 - 1945)

Marcel Edouard DRAPIER était né en Algérie à Redjas el Ferada - département de Constantine en 1892. Sa fiche matricule est conservée aux archives nationales d'Outre-Mer (ANOM).

La consultation de ce document nous apprend que Marcel était étudiant ès sciences lors de son engagement volontaire au 66e RI pour 8 ans le 8 août 1914, après un sursis d'incorporation.

Caporal deux mois plus tard, on le retrouve sous-lieutenant dès décembre 1914. Il passe alors au 135e RI.

Nommé lieutenant à titre définitif en 1917, il est affecté au 409e RI le 18 juillet 1917.

Il commande la 8e Cie, puis la 1ère avant de prendre le commandement de la section spéciale divisionnaire (SSD) de la 167e DI.
Avec ses hommes, il mène plusieurs coups de main qui lui vaudront les citations suivantes :

• à l'ordre du corps d'armée

Au cours d'une attaque dirigée contre son poste étant complètement entourée par un ennemi très supérieur en nombre, a fait preuve de la plus grande énergie en organisant la résistance et en forçant finalement les Allemands à battre en retraite. A fait prisonnier un officier, un sous-officier et cinq hommes qui avaient pénétré dans les réseaux.

• à l'ordre de la DI le 22 juin 1918

Chargé de la reconnaissance d'un groupe de maisons occupées par l'ennemi, a accompli sa mission sans pertes, grâce à l'utilisation du terraint. A rapporté du matériel et les renseignements demandés par le commandement.

• à l'ordre du 409e RI le 20 juillet 1918 :

Officier très courageux et très vaillant. Quoique commandant la SSD depuis moins de 15 jours, a obtenu d'elle l'exécution d'un coup de main qui a permis de ramener 2 prisonniers.

Blessé le 23 juillet 1918 à Ottrecourt.

• à l'ordre de l'armée le 20 septembre 1918

Commandant une Cie à l'attaque du 22 juillet 1918 et soumis au feu de mitrailleuses ennemies, a réussi par une judicieuse utilisation du terrain à progresser de 800 mètre en profondeur.
Le lendemain, entraînant sa compagnie à l'assaut du cimetière de B[...], a réussi à y pénétrer et à s'y maintenir toute la journée. Blessé, n'a quitté son commandement qu'après avoir assuré l'évacuation des blessés transportables et à rétablir la liaison avec son bataillon.

Chevalier de la Légion d'honneur par arrêté ministériel du 10 novembre 1920
Excellent officier qui n'a cessé de faire preuve des plus belles qualité de bravoure, d'énergie et d'entrain.
Une blessure, plusieurs citations.

Il poursuivit sa carrière militaire et finit celle-ci comme Lieutenant-colonel en 1940.

Capturé lors de la seconde guerre mondiale, il est décédé en captivité. Après avoir été incarcéré à l'Oflag XXI B, il fut probablement dirigé vers un autre camp de prisonniers après 1943.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Versailles (78).

Voir en complément sa fiche sur memorialgenweb.