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20 décembre 2008

Le Soldat Charles CAVALLONI

Tragédie en Méditerranée.

Merci à Olivier, Yves et Franck du forum pages14-18.com pour leur aide précieuse.

Le Soldat CAVALLONI Charles Philippe part en permission au mois d'août 1918. Il embarque à Marseille à bord du transport BALKAN à destination de Bastia, sans se douter qu'il n'arrivera pas à destination. Natif de Talasani (20) il avait 39 ans lorsqu'il disparut dans le naufrage. Avec lui 300 permissionnaires et 150 passagers et hommes d'équipage.

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Le BALKAN appartenait à la Compagnie Fraissinet.
Les navires, affectés avant 1914, à la desserte de la Corse, ayant été réquisitionnés, la Compagnie Fraissinet a dû les remplacer par des vapeurs plus anciens, plus petits et plus lents, en particulier le BALKAN, le PÉLIONn et le CORSICA. Dans la nuit du 15 au 16 août 1918, le BALKAN, qui rejoignait l’île, sombre, torpillé au large de Calvi par le sous-marin allemand UB 48 - Commandant Wolfgang STEINBAUER.
La catastrophe entraîne dans la mort 400 passagers et hommes d’équipage ; seuls 102 survivants ont pu être sauvés.

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Source Corsica maritima

Le récit du torpillage (Merci Olivier) : Le BALKAN quitta Marseille pour Bastia le 15 Août 1918 sous les ordres du commandant GIORGI, avec environ 450 passagers dont 300 permissionnaires et 150 civils, hommes femmes et enfants. L'équipage se composait de 32 hommes. Il prit la mer en même temps que le PELION, courrier d'Ajaccio, escortés du contre-torpilleur BOREE. Au large de Toulon, le BOREE est remplacé par un autre navire de guerre. A 22h00, nuit noire et mer calme. Le PELION et son escorte quittent le BALKAN et font route plus au sud, vers Ajaccio. Celui-ci poursuit seul vers Bastia. A 01h35, à 8 milles au large de Calvi, le matelot de veille aperçoit sur tribord un sous-marin en surface, qui se confond avec les flots et le signale immédiatement au commandant Giorgi qui est sur la passerelle. Presque aussitôt, une torpille frappe le navire par le travers du grand mât arrière, entre les cales 3 et 4. L'antenne radio tombe et l'officier radio, Armand GAVINI, ne peut envoyer aucun message. De toutes façons, le drame est très rapide. Les passagers affluent sur le pont du BALKAN qui gite très fortement sur tribord. Moins d'une minute après l'explosion de la torpille, le BALKAN se dresse verticalement et s'enfonce dans les flots comme une flèche, entrainant équipage et passagers.

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La disparition est si rapide qu'aucun moyen de sauvetage n'a pu être mis en action. A la surface de la mer flottent néanmoins sept radeaux qui se sont détachés du navire et sur lesquels s'entassent les malheureux qui ont pu surnager. Mais il faut lutter pour sa survie, et des scènes tragiques se produisent. Quelques minutes plus tard, il y a seulement 102 survivants sur ces radeaux, qui peuvent voir dans le lointain le feu de la pointe Revellata. Parmi eux douze hommes d'équipage, dont un seul officier, le second mécanicien Pierre ANFRIANI. Il va prendre la direction des opérations, relier les radeaux entre eux et, à l'aide de morceaux de planches en guise d'avirons, tenter de gagner la côte. Les malheureux vont ramer toute la nuit, aucun navire n'étant en vue. Vers 10h00 du matin, ils ne sont plus qu'à 3 milles de la côte lorsque deux hydravions qui patrouillent entre Calvi et l'Ile Rousse les aperçoivent. L'un d'eux se pose, tandis que l'autre va chercher du secours. Quelque temps plus tard, une vedette arrive de Calvi et recueille les 102 rescapés. A noter que Pierre ANFRIANI, seul officier survivant, avait déjà été torpillé le 9 Avril 1917 sur l'ESTEREL près de Port Vendres, et le 28 Octobre 1917 sur le MARC FRAISSINET entre Marseille et l'Orient. Il s'en sortait vivant pour la 3e fois. Il recevra le témoignage de satisfaction suivant : " Après le torpillage du BALKAN, a pris le commandement des radeaux surchargés de survivants, procédé à la répartition de ceux-ci, maintenu le moral des naufragés avec énergie et sang froid. A réussi à faire manoeuvrer tout le groupe de radeaux pour se rapprocher de la côte. Quand les secours sont arrivés, neuf heures après le torpillage, a refusé d'être recueilli avant les naufragés dont la situation lui semblait périlleuse. Déjà rescapé de deux navires torpillés."
La catastrophe du BALKAN sera, avec environ 400 disparus, la plus importante jamais enregistrée sur les lignes de Corse.

Parmi les victimes : le Commandant GIORGI tué dans l'explosion, Ange GRAZIANI du 53 RI, Sampiero GAVINI Sous-lieutenant au 7è RAP.

Sources : http://forum.lixium.fr/l-laroyale.htm, ac-corse.fr, "Corsica Marittima", http://www.uboat.net

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