Qu'il me serait doux d'être auprès de toi...
Écrite par Eugène, le futur beau-frère d'Alexandre
Le 19 décembre 1915
Ma petite chérie
Je suis heureux de pouvoir répondre à ta lettre du 14 que je viens de recevoir. Elle était beaucoup en retard. Il y avait trois jours que je n'avais rien.
La santé est toujours très bonne et je désire que tu sois de même ma petite Marie, ainsi que tes parents.
Il fait beau temps aujourd'hui Dimanche. Qu'il me serait doux d'être auprès de toi, à y passer ma journée. Nous pourrions encore passer de bons moments. Mais hélas, nous n'avons pas ce bonheur. Enfin j'espère que sous peu ce bonheur se réalisera.
Ma chère petite Marie, tu me dis que ton frère n'a encore pas reçu de mes nouvelles. Il doit sûrement en avoir reçu maintenant car voilà quatre fois que je lui ai écrit depuis son retour.
Je termine ma petite Chérie en t'embrassant tendrement,
Ton petit ami qui t'aime et pense à toi sans cesse.
Eugène
Bonjour à toute la famille.